Case 002 Witnesses, experts and Civil Parties

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M.SAY Doeun

M. SAY Doeun, âgé d'environ 68 ans et originaire de la province de Kampong Cham, est le prochain témoin dans la procédure de janvier. Le témoin a déclaré qu'il était membre du Long Swords Group (LSG), chargé de veiller à ce que les travailleurs des rizières ne volent pas de riz et de patrouiller dans les villages environnants. Le LSG était également chargé de procéder aux arrestations. Dans un cas, il a reçu l'ordre d'arrêter tous les Cham sans discrimination. Après un bref mandat en tant que membre du LSG, le témoin a ensuite été nommé chef de village dans un village voisin. Le témoignage de M. SÂY donne un aperçu des ordres donnés par les hauts dirigeants des Khmers rouges concernant le traitement des Cham.

Transcript of hearing on the substance in Case 002/02 – 12 January 2016
MUY Vanny

Monsieur MUY Vanny, originaire de la province Kampong Cham, âgé de 49 ans au moment de son témoignage, a travaillé dans une Unité Mobile de District (DMU), stationnée en commune Sdau pendant une période d'un peu plus de deux ans. La DMU contenait non seulement des Khmers, mais aussi 25 à 30 Chams, comme l'a estimé le témoin. M. Muy a témoigné avoir vu ses collègues cham s'éloigner alors qu'il retournait à son DMU un soir. Selon la rumeur parmi la DMU, ​​ceux qui ont été emmenés ont été exécutés à Wat Autrakoun. Des témoignages ont révélé que ces individus étaient connus pour être Cham car ils n'ont pas fait d'effort pour dissimuler leur identité au début de la période khmère rouge. Ils parlaient également le khmer avec un accent et avaient des noms ethniques. Pendant une période d'environ six mois, M. Muy a décrit son rôle comme celui d'un messager pour le chef de la sécurité au centre de sécurité Wat Au Trakoun, Hoeun. Le témoignage a donné un aperçu de la structure et du fonctionnement de la DMU. Le témoignage a également révélé les conditions des personnes détenues au Wat Autrakoun.

11 janvier 2016 Journée d’audience n° 354, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 – 12 janvier 2016
THANG Phal

M. THANG Phal, du district de Prey Veaeng, estime qu'il avait 24 ans au début du régime du Kampuchea démocratique. Il est venu devant le tribunal pour rappeler son assujettissement aux Khmers rouges - qu'il a été étiqueté comme le fils d'un capitaliste et a été contraint au travail pendant la durée du régime. M. Thang a également élaboré un critère qui a été utilisé pour déterminer le sort des enfants appartenant à des familles d'ethnies mixtes. Les enfants seraient arrêtés et disparaîtraient si la mère était vietnamienne, mais si seulement le père était vietnamien et la mère khmère, les enfants seraient épargnés. M. Thang a toutefois noté qu'aucun de ses témoignages ne peut être étayé par des connaissances de première main. Au contraire, cette information a été transmise à travers des anecdotes et des rumeurs parmi ses concitoyens. Concluant son témoignage, M. THANG Phal a confirmé qu'il avait entendu parler de coups de feu et de tirs d'artillerie alors que l'armée vietnamienne commençait à empiéter sur le territoire cambodgien en 1979.

[Redacted] Transcript of hearing on the substance in Case 002/02 – 05 January 2016, Transcript of hearing on the substance in Case 002/02 – 06 January 2016
PAK Sok

Le témoin 2-TCW-1000 était un ancien soldat Khmer Rouge. Il avait reçu une formation navale avant de rejoindre l'armée des Khmer Rouge. 2-TCW-1000 a témoigné que Ta Meas Muth était le commandant de sa division (Division 164) et que sa division avait l'ordre d'arrêter les bateaux à moteur qui ne faisaient pas partie de la marine et de notifier l'appartenance ethnique des occupants. 2-TCW-1000 se souvient que des Vietnamiens avaient étaient arrêtés en mer, ammenés au port Ouchheuteal et avaient été battus par la suite, même quand ils étaient désarmés.

16 décembre 2015 Journée d’audience n° 350 , Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 – 05 janvier 2016
M.Y Vuun

M. IY Vuun, âgé de 79 ans travaillait dans un champ de riz et vivait à environ 300 mètres de la pagode de Ksach. Le temple avait été détruit et l'une des résidences de moines était utilisée pour stocker le riz. M. Vuun a témoigné que des exécutions avaient eu lieu dans la pagode. Les personnes qui avaient été exécutées ont avaient été informées qu'elles allaient assister à une session d'étude. Personne n'était autorisé a se rapprocher de la pagode, c'était interdit et la pagode était gardée. Le témoin a expliqué qu'il était en mesure de se rapprocher de la pagode pour voir la fosse de cadavres alors qu'il s'occupait des vaches dans la zone.

15 décembre 2015 Journée d’audience n° 349
Mme SIN Chhem

Mme SIN Chhem, agée de 79 ans a été appelée à témoigner sur le traitement des Vietnamiens dans sa commune de résidence durant le régime du Kampuchéa Démocratique. Mme Chhem a témoigné que les Vietnamiens qui vivaient dans sa commune avaient des maris et des femmes Khmères. Les conjoints et les enfants vietnamiens des mariages mixtes avaient été emmenés dans la nuit pour être tués. Au total, 4 familles avaient été emmenées. Son mari était chef de la commune. Après l'arrestation de son mari, une autre personne l'a remplacé et le témoin a déclaré que cette personne avait organisé les arrestations des familles vietnamiennes dans la commune.

14 décembre 2015 Journée d’audience n° 348
UNG Sam Ean

Le témoin, UNG Sam Ean, a décrit en 1976, il y avait une coopérative, et les gens mangeaient en commun et dormaient dans leurs maisons respectives comme d'habitude. En 1977, les habitants ont dû creuser un canal depuis la rivière Romeas Haek jusqu'à la partie est de la ville provinciale. Toujours en 1977, quatre à cinq Vietnamiens métis de père cambodgien et de mère "Yuon", ou certains de père Yuon et de mère cambodgienne ont été arrêtés et emmenés. Ces gens vivaient ici au village de Kraham Ka depuis longtemps. Le témoin ne connaissait pas les Cham, car aucun Cham ne vivait dans ce village, et elle ne connaissait pas les autres villages. Quant aux moines, ils ont été déshabillés en 1975. Des statues de Bouddha ont été détruites.

11 décembre 2015 Journée d’audience n° 347
M. Um Suonn

M. Um Sounn était à environ 30 mètres de pagode de Khsach et était avec son ami Sean Sung - un témoin précédent dans l'affaire 002/02. Le témoin se souvient des gens armés accusant les victimes comme "Yuon" (vietnamien) à l'intérieur du hall de la bibliothèque.

Le témoin a entendu des cris et des pleurs et a vu les victimes tuées une par une. Le témoin avait très peur et a couru vers sa maison en tremblant. Il est retourné sur le site ds meurtres le lendemain et vu des puits débordant de cadavres et des vésicules biliaires suspendues sur les arbres de noix de coco.

Le témoin a mentionné que les bébés et les petits enfants étaient tenues tetes en bas et puis écrasés sur les cocotiers tandis que les enfants plus âgés étaient tués avec des batons de bambou.

11 décembre 2015 Journée d’audience n° 347, 9 décembre 2015 Journée d’audience n° 346
M. Prum Sarun

Après avoir servi dans l'ancienne armée de Lon Nol pendant plus de 3 ans, dont 1 année d'étude en Thaïlande, M. Prum Sarun a témoigné de son expérience. Le témoin savait que tous les autres anciens soldats dans sa région avaient été emmenés et tués. Toutefois, le KR épargné sa vie en raison de son travail acharné. Le témoin était également présent à quelques réunions avec les fonctionnaires du KR qui discutaient des présumés traîtres au sein de la commune qui ont ensuite été tués.

Le témoin a également vu des jeunes cadres, de pres de huit ans dont les les armes touchaient le sol, arreter des groupes de personnes qui avaient été enlevées et ne revinrent jamais.

Transcription - Dossier n° 002/02 - 08 Décembre 2015, 9 décembre 2015 Journée d’audience n° 346
SAO Sak

Mme Sao Sak réside dans le village de Olong Treah, situé dans la province de Prey Veng et travaille comme cultivatrice de riz durant les saisons seches. Sa mère était à moitié Vietnamiene, mais aucun des membres de la famille de sa mère ne vivait dans leur village. Elle s'est rappellée que toute personne ayant des origines Vietnamiennes était emmenée tué, et que sa mère avait subit le même sort.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 03 Décembre 2015, 7 décembre 2015 Journée d’audience n° 344
SEAN Song, alias Sung

Le témoin, qui était membre d'une unité mobile, décrit un massacre de 600 à 700 civils vietnamiens à Wat Khsach (district de Chi Kreng, province de SiemReap) en 1978. Il déclare que les victimes étaient des Vietnamiens des villages environnants qui étaient enfermés dans la pagode avant d'en sortir et d'être exécuté. Le témoin a vu des familles entières de Vietnamiens être tuées et jetées dans une fosse. Il déclare que deux familles ont été relâchées au motif qu'elles étaient chinoises plutôt que vietnamiennes. Le témoin a observé le meurtre pendant une à trois heures. Il décrit l'éventration d'une fille vietnamienne qui avait été membre de son unité mobile.

[CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 27 October 2015, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 28 octobre 2015 Journée d’audience n° 339
M. SEAN Sung [CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 27 October 2015
MUN Mot

La déposition du témoin s'est déroulée à huis clos.

[CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 27 October 2015, [CAVIARDÉ] Transcription - Dossier 002/02 – 26 October 2015
M. SOS Romly

Monsieur SOS Rumly, de la province de Kampong Cham, âgé d'environ 60 ans au moment de sa déposition, est le deuxième témoin à être entendu devant la Chambre de première instance en janvier. En tant que greffier du chef de la commune de Trea pendant le Kampuchéa démocratique, M. SOS Rumly a transmis un témoignage concernant le traitement des Chams. Cham lui-même, il a décrit ses propres expériences avant 1975 et comment les choses ont changé après. Le thème général de son témoignage était la restriction des libertés religieuses et culturelles, conduisant à l'arrestation de divers dirigeants chams dans tout son village.

6 octobre 2015 Journée d’audience n° 335, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002/02 - 08 janvier 2016
BAN Seak (BAN Siek), alias HANG Phos

M. BAN Seak, âgé de 61 ans, a témoigné comment il a été nommé chef adjoint des travaux publics après les purges des cadres de la zone nord. Pendant son mandat de secrétaire adjoint, So Soeun, épouse de Ke Pauk, a été nommée chef de district du district de Chamkar Leu. Chargé de superviser les villages de Lvea et de Chamkar Andong, il ignorait l'existence de Cham vivant dans les zones car il leur était interdit de pratiquer leur religion. Le témoin n'était pas au courant du sort d'environ 1 000 familles cham portées disparues dans le district de Chamkar Leu. M. Ban, qui a perdu deux de ses frères et sœurs pendant cette période, a réaffirmé que des personnes étaient tuées indépendamment de leur race ou de leur religion. Les membres du comité de district lui ont dit que Nuon Chea était l'un des principaux conseillers sur certaines « politiques ». M. Ban a dit qu'il n'avait pas le pouvoir de décider qui serait exécuté ; les ordres venaient des niveaux supérieurs, et stipulaient que personne n'était épargné par les purges. Si vous vous opposiez au régime, vous étiez l'ennemi. Il se souvient avoir vu des cadavres, certains portant des uniformes militaires inconnus, flotter sur le Mékong près du village de Trea. Certains n'avaient pas de tête.

TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC – VERSION CAVIARDÉE Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 5 octobre 2015 Journée d’audience n° 334, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC – VERSION CAVIARDÉE Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 6 octobre 2015 Journée d’audience n° 335
PAN Chhuong

Le témoin était chef adjoint de la brigade mobile du secteur 5 sous Haun alias Ta Val depuis janvier 1976 ; il a été affecté au chantier du barrage de Trapeang Thma après la construction du barrage de Kambao-Sreh et du barrage de Kok Rumchek. Il mentionne les visites de KHIEU Samphan alias Haem sur le chantier de Kok Romchek et le fait qu'il a vu les conditions réelles de travail et des ouvriers, y compris des personnes "maigres". Il décrit la structure de l'autorité sur le site de construction du barrage de Trapeang Thma, la structure administrative de la zone nord-ouest, du secteur 5 et du district de Preah Net Preah et l'organisation des brigades mobiles du secteur.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 30 Novembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 01 Décembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 02 Décembre 2015
SOT Sophal (SOT Phal)

Le riziculteur M. SOT Sophal, âgé de 51 ans au moment du procès, a rappelé son expérience de travail sur le chantier du barrage de Trapeang Thma (TTD). Il a été transféré sur le chantier de TTD après avoir été l'un des 2 000 à 3 000 enfants travaillant dans une plantation de Kampok. Sur le site de TTD, il faisait partie de l'unité spéciale pour enfants chargée de creuser et de transporter de la terre, suffisamment pour répondre au quota quotidien sans cesse croissant. Travaillant de 3h à 11h, puis de 14h à 23h, M. Sot déclare que si vous ne respectez pas le quota journalier, vos rations alimentaires sont considérablement réduites. Il a vu des ouvriers s'évanouir et mourir à cause de trop de travail.

Transcription - Dossier 002/02 – 29 Septembre 2015, Transcription - Dossier 002/02 – 30 Septembre 2015
M. TAY Koemhun

M. TAY Koemhun a témoigné que sa maison était à 50 mètres de la pagode Wat Au Trakuon, où il a vu plusieurs personnes être dirigées quatre ou cinq fois par jour. Hommes, femmes et enfants étaient conduits dans la pagode ou de la musique jouait très bruyamment; les plus âgés étaient attachés avec une corde que les enfants plus jeunes suivaient. Le témoin n'était pas au courant de la raison pour laquelle les gens étaient amenés dans la pagode, mais d'autres villageois lui avaient dit qu'ils étaient tués à l'intérieur tandis que la musique forte jouait. Le témoin était chargé de récolter le riz et avait été menacé de mort à deux reprises par les cadres. Après que le régime soit tombé, M. Tay a confirmé qu'il n'y avait plus de Chams dans son village.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 16 septembre 2015
SAMRETH Muy (SAMRIT Muy)

M. Samrit Muy, 68 ans, est né dans le district de Kang Meas dans la province de Kampong Cham. Il a témoigné de l'arrestation de nombreux Chams dans le village de Sach Sou et de leur disparition ultérieure dans la pagode Au Trakuon. Le témoin était un ouvrier dans une plantation de caoutchouc à Peam Chi Kang jusqu'aux attentats à la bombe B-52, et a ensuite été nommé «milicien de la commune» dans le village de Sach Sou, adjacent au village de Sambuor Meas. Le témoin a parlé à la Chambre de première instance d'une grande arrestation où tous les Cham vivant dans le village de Sach Sou, à l'exception d'une famille (c'est-à-dire un mari et une femme) qui a été arrêté. Cela a eu lieu après la création du soi-disant Long Sword Group par le groupe du Sud-Ouest, comme l'a rappelé le témoin. De loin, le témoin a déclaré avoir vu comment les Cham ont été emmenés à la pagode Au Trakuon "pour être tués". Bien qu'il n'ait jamais vu de meurtre, le témoin a assuré au tribunal que "ceux qui ont été amenés dans cette pagode ne reviendraient jamais".

Transcription - Dossier n° 002/02 – 15 septembre 2015
M. SEN Srun

Le riziculteur M. Sen Srun, âgé de 67 a été officiellement interrogé cinq fois par la Cour dans sa résidence à Kampong Cham. Il rejoint le mouvement révolutionnaire en 1971 et devint un membre du bataillon 305, Zone 304, Section 30. M. Sen avait été ordonné de retourner à son village natal en 1976. À son retour, il est arrêté et détenu pendant dix jours, après quoi il, avec le consentement de sa famille, épousa une femme. Il est ensuite envoyé pour travailler dans l'unité mobile comme un grimpeur d'arbre. M. Sen s'est rappelé d'une coexistence relative des Cham et des Khmer dans son village, bien que la pratique de la religion et autres manifestations cultures telles que le port des vêtements Cham et la langue Cham étaient tous été interdits. Une grande purge des cadres de haut rang de la zone du Nord-Ouest a eu lieu en 1976 et 1977 et ils furent ensuite remplacés par leurs confrères du sud-ouest. M. Sen a déclaré à la Chambre de première instance qu'il était chargé d'accompagner le Groupe Long Sword - une milice créée pour traquer et arrêter les Chams. Il a expliqué que toutes les personnes Cham dans les deux villages avaient été arrêtées en un jour, environ 200-300 personnes, et qu'il était chargé de conduire les personnes arrêtées vers la pagode Wat Au Trakuon. Le lendemain, un cadre a raconté à M. Sen que les Cham arrêtés avaient été brisées au cours de la nuit précédente. En 1979, M. Srun est affecté comme chef de village, après quoi il a ordonné l'exhumation de plusieurs fosses communes qui entourent le village.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 14 septembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 15 septembre 2015
SENG Kuy (SENG Khuy)

Le témoin M. Seng Kuy, 62 ans, est un Khmer qui a décrit le traitement réservé aux Chams dans le village numéro 2 d'Angkor Ban. Il a déclaré qu'après l'arrivée des soldats khmers rouges dans son village en 1975, il était considéré comme « un esclave parmi d'autres esclaves ». ” Il a dit qu'il avait été affecté à des travaux dans les rizières. Après la prise du pouvoir par le régime khmer rouge, les Chams ont été amenés dans son village. M. Seng a témoigné que les Chams ne pratiquaient pas leur religion parce qu'ils avaient peur des Khmers rouges. En 1977, M. Seng a été témoin de l'arrestation d'environ 15 Chams, qui ont été exécutés par M. Run et ses forces de sécurité communales. Il a ajouté qu'il avait entendu parler de M. Run comme d'un boucher. M. Seng a ajouté qu'à la fin du régime des Khmers rouges, M. Run a été tué par les habitants d'Angkor Ban parce que c'était lui qui arrêtait les gens. Il a ajouté qu'il était l'une des personnes chargées de transporter les Chams arrêtés à la pagode Au Trakuon. Il a été chargé de faire cette tâche particulière par le chef du village d'Angkor; il avait peur d'être tué s'il refusait. Il a témoigné qu'il n'a jamais revu les Chams arrêtés après les avoir laissés à la pagode.

TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 9 septembre 2015 Journée d’audience n° 325, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 10 septembre 2015 Journée d’audience n° 326
M. SENG Kuy

Le témoin M. Seng Kuy, agé de 62 ans est un Khmer qui a décrit le traitement des Chams dans le village no.2 de Angkor Ban. Il a déclaré qu'après que les soldats khmers rouges soient arrivés dans son village en 1975, il était considéré comme "un esclave parmi d'autres esclaves." Il a témoigné qu'il avait été affecté à travailler dans les champs de riz. Après que régime des Khmers rouges ait pris le pouvoir, les Chams ont été amenés dans son village. M. Seng a témoigné que les Chams ne pratiquaient pas leur religion parce qu'ils avaient peur des Khmers rouges. En 1977, M. Seng était témoin de l'arrestation d'environ 15 personnes Cham, qui furent exécutées par M. Run et ses forces de sécurité. Il a ajouté qu'il avait entendu que M. Run était considéré comme un 'boucher'. M. Seng a ajouté qu'à la fin du régime des Khmers rouges, M. Run avait été tué par les populations d'Angkor Ban parce qu'il était le seul à arrêter des gens. Il a ajouté qu'il était l'une des personnes affectées à transporter les Chams arrêtés vers la pagode Wat Au Trakuon. Il avait été ordonné de faire cette tâche notamment par le chef du village d'Angkor; il avait peur d'être tué si il osait refuser. Il a témoigné qu'il n'avait jamais revu les Chams arrêté après les avoir laissés à la pagode.

SOS Min (SOS Ponyamin)

La partie civile, M. Sos Min, 61 ans, a décrit le traitement des Chams sous le régime du Kampuchea démocratique. Il a expliqué comment les Khmers rouges interdisaient aux Chams de respecter leur religion. Les Chams étaient forcés de manger du porc et il leur était interdit de jeûner et de prier. M. Sos a également révélé qu'il leur était interdit d'utiliser leur propre langue et que les femmes étaient obligées de se couper les cheveux. Il a dit que s'ils s'étaient opposés à l'un de ces principes, ils auraient été accusés d'être des ennemis de l'Angkar. M. Sos a déclaré que des personnes ont été arrêtées sans aucune explication raisonnable. Son cousin lui a dit qu'il y avait un plan pour arrêter 80 Chams, et M. Sos a organisé une révolte avec deux autres personnes. Il a expliqué qu'après la répression de la révolte, les soldats ont fait sortir les Chams du village, les ont interrogés et torturés. Il a également décrit les conditions de travail et de vie sur le chantier. Il a déclaré que les conditions étaient les mêmes pour les Cham et les Khmers, et qu'il a vu de nombreux cadavres, mais qu'il n'a été témoin d'aucune exécution. M. Sos a perdu sept de ses proches sous le régime des Khmers rouges.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 8 septembre 2015, TRANSCRIPTION - PROCÈS PUBLIC Dossier n° 002/19-09-2007-CETC/CPI 9 septembre 2015 Journée d’audience n° 325
M. IT Sen

M. It Sen, 63 ans et originaire de la province Tbong Khmum était le premier témoin Cham à comparaître devant le tribunal pour témoigner sur les accusations de génocide contre Nuon Chea et Khieu Samphan. Il a parlé de la façon dont les soldats Khmers Rouges avaient interdit aux Chams de pratiquer l'Islam, de porter leur habillement traditionnel, et de parler leur propre langue. Il a mentionné que ceux qui étaient entendus entrain de parler Cham étaient enlevés et tués. Il a confirmé le soulèvement Cham qui eu lieu sur l’île de Koh Pal et a parlé de la manière dont lui-même ainsi que des autres villageois avaient été évacués de force au village de Trea après que les soldats leurs aient coupé les vivres. M. It a éventuellement révélé que le village de Trea était en fait un lieu de détention et d'exécution où il a vu des soldats noyer des gens dans la rivière. Il a déclaré qu'il a échappé de captivité après avoir réussi à arracher une planche, lui donnant ainsi la possibilité de nager jusqu'à son village natal.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 8 septembre 2015, Transcription - Dossier n° 002/02 – 7 septembre 2015
LING Lrysov (YI Laisauv)

Mme LING Lrysov a décrit, du point de vue d'une ouvrière d'une unité mobile sur le chantier du barrage de Trapeang Thma, l'asservissement de milliers d'ouvriers sur le site, des provisions alimentaires insuffisantes, un logement inadéquat et insalubre et les maladies dont souffraient les ouvriers. Elle décrit également les arrestations, les meurtres et les disparitions de travailleurs, ainsi que les décès dus à la maladie et à la famine. Le témoin décrit également l'imposition de mariages forcés par les autorités du site.

Transcription - Dossier n° 002/02 – 20 août 2015

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