CHAU Khim
Pseudonyme: 2-TCCP-1050
Cas: Dossier n° 002/02
Catégorie: Partie civile
Bref rappel des faits sur Chau Seng et son retour au Cambodge
Né à Kampuchea Krom,
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Chau Seng était un éminent intellectuel cambodgien et un politicien internationalement reconnu.
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Il a occupé plusieurs positions de haut niveau au sein des ministères de l’Information, de l’Éducation et du Commerce du Cambodge durant les années 60.
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Chau Seng et Khieu Samphân, à la tête de l’État du régime du Kampuchéa démocratique, étaient des amis proches qui ont étudié en France et travaillé au sein du ministère du Commerce.
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Après son exil auto-imposé en France à cause de ses critiques vis-à-vis du régime de Lon Nol, Chau Seng est retourné au Cambodge le 19 décembre 1975 avec d’autres expatriés khmers à a suite d’un appel des Khmers rouges à aider à reconstruire le pays après la chute du régime le 17 avril 1975.
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En juillet 1975, Angkar lui a demandé d’écrire une lettre à son épouse pour qu’elle revienne au Cambodge.
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Détention et exécution à S-21
Le projet de Chau Seng d’aider les Khmers rouges à rétablir le pays a mal tourné.
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En juillet 1976, les Khmers rouges l’ont envoyé dans le district de Suong à Kampong Cham
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avant de le transférer en février 1977 au bureau économique K-16 à Boeng Trabaek, Phnom Penh, où il a été détenu
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et accusé de trahison.
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En novembre 1977, Chau Seng a été détenu à S-21 sous le nom de Chen Suon.
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Kaing Guek Eav, alias Duch, alors directeur de S-21, a ordonné à son assistant Mam Nai d’interroger Chau Seng.
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Lors de sa détention de novembre 1977 à février 1978, Chau Seng a été contraint à rédiger sa confession à douze reprises, soit 200 pages au total.
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Après sa fausse confession, le Frère numéro 2 Nuon Chea a ordonné que Chau Seng soit écrasé.
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Chau Kim a perdu quatre membres de sa famille sous le régime khmer rouge, dont son père Chau San et ses deux frères Chau Sokh Yun et Neang Kimvan.
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Déclaration sur la souffrance
“ Les principales souffrances que j'ai endurées ont entraîné la mort de mon père, âgé de 76 ans. Il avait une hypertension artérielle et en est mort. Ceci a été aggravé par le manque de nourriture, de soins et les travaux harassants. Il est mort en 1976 dans le district de Kampong Chrey. Quant à mes deux frère et sœur, Chau Sok Yun et Nin Kim Vann, ils faisaient partie d'une unité mobile et j'ignore l'endroit où ils sont morts. Ils sont probablement morts fin 1976. Pour ma famille et moi, les pertes immenses de mon frère aîné, Chau Seng, et de mon père constituent la perte de piliers dans ma famille. Nous avons grandement souffert de cette perte et rien n'est comparable à la perte que nous avons subie. Nous sommes devenus pauvres. Nous avons perdu notre espoir, notre avenir. Et nous n'avons personne qui a pris la responsabilité de notre famille. Et pour la nation, la perte de Chau Seng, c'est la perte d'un intellectuel qui aimait la nation, qui appartenait à l'élite, un progressiste, qui a pris part activement à l'édification de la société sous le Sangkum Reastr Niyum, de 1956 à 1968.”
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