Hun Smirn

Pseudonyme: D5

Cas: Dossier n° 001

Catégorie: Témoin

Rappel des faits et rôle

Hun Smirn connaissait l’accusé, Guek Eav alias Duch, en tant que Hang Pin. À l’époque, l’accusé travaillait comme professeur de français sous la supervision de Hun Smirn, qui était le directeur du lycée de Svay Chek. Duch a enseigné dans l’école jusqu’à la fin février ou le début de mars 1997, après quoi il a disparu sans en informer ses collègues ou le département de l’éducation. Au moment de son départ, Hun Smirn a appris par d’autres personnes que l’accusé était allé travailler à Samlaut. Hun Smirn a témoigné dans le dossier n°001 sur le rôle de Duch comme enseignant dans l’école, son caractère et ses croyances religieuses.

Collaboration avec l’accusé

Duch vivait à 500 mètres de l’école avec ses enfants, et se rendait au travail à pied ou en moto. Il a été engagé pour enseigner aux grades 8 et 9, et était considéré comme instruit et qualifié pour enseigner le français. Ses performances au travail étaient considérées comme excellentes, et Hun Simirn le décrit comme très attentif et ponctuel. Le témoin était content de son travail sous tous ses aspects. Il était apprécié, et Hun Smirn le décrit comme un enseignant généreux, doux et gentil qui entretenait de bonnes relations avec le personnel, le comité de direction et les étudiants. Il n’a été à l’origine d’aucun conflit ou dispute durant la période où il a enseigné. Hun Smirn a observé que Duch était chrétien, et l’a décrit comme une personne douce qui parlait peu et qui aimait lire des livres seul après le travail. Alors que les autres enseignants appréciaient Duch, Hun Smirn a expliqué qu’il n’aimait pas parler avec ses collègues à l’école ou avoir des conversations avec eux. Il n’a jamais vu l’accusé avoir un comportement inapproprié qui eût nuit à la mentalité ou à l’état d’esprit des étudiants ou des enseignants de l’école. Les étudiants appelaient Duch « grand-père professeur », ce que Hun Smirn a décrit comme un signe d’excellence dans l’enseignement.

Caractère de l’accusé

Hun Smirn n’était pas au courant que Duch avait entretenu des relations avec les dirigeants khmers rouges. Il ignorait que les autorités le recherchaient durant la période où il travaillait à l’école et trouve très difficile de comprendre qu’il ait été impliqué dans des crimes graves car il semblait être une « personne bonne et gentille ». Hun Smirn fait état d’une occasion où Duch a été victime d’un cambriolage qui a coûté la vie à son épouse. Hun Smirn ne savait pas pourquoi ou comment le cambriolage avait eu lieu. Par la suite, Duch a fui pour travailler à l’école de Svay Chek, et a continué à pleurer la perte de sa femme.

Nouvelle de l’arrestation de l’accusé

Fin 1999, Hun Smirn était très surpris d’apprendre l’arrestation de Duch aux nouvelles à la radio et à la télévision. Le témoin a exprimé que « Par son travail d'enseignant dans mon école et après son départ, puis lorsque j'ai appris qui il avait été, il m'a été très difficile de comprendre qu'il avait participé à des crimes d'une telle gravité. Son travail d'enseignant à l'école reflétait tout à fait l'opposé. C'était un enseignant parfait. »

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Témoignage
Date	Procès-verbal d’audience	Numéro de transcription
2 septembre 2009	E1/73	E1/73.1

Documents pertinents
Titre du document en khmer	Titre du document en anglais	Titre du document en français	Numéro de document D	Document numéro E3
Aucun