mobile-under-construction

ដើម្បីទទួលបានបទពិសោធប្រើប្រាស់គេហទំព័រប្រកបដោយភាពងាយស្រួល យើងសូមណែនាំ អ្នកចូលប្រើនៅលើកុំព្យូទ័រ។ ការរចនាសម្រាប់ គេហទំព័រទូរស័ព្ទដៃ នឹងមានក្នុងពេលឆាប់ៗនេះ!

For the best browsing experience, we recommend using our desktop site. Mobile experience coming soon!

Pour une expérience de navigation optimale, nous vous conseillons de visiter notre site depuis un ordinateur. La version mobile arrive bientôt!

Annuaire des CETC
profile
carousel
carousel
carousel
carousel

PEN Sochan

Pseudonyme: 2-TCCP-298

Cas: Dossier n° 002/02

Catégorie: Partie civile

Rappel des faits et rôle
Pen Sochan vivait en 1975 dans le district de Paong, dans la province de Pursat. 1 Après avril 1975, elle a été évacuée pour travailler dans une unité mobile dans le district de la province de Bakan, où les Khmers rouges l'ont forcée à se marier. 2 Elle a témoigné devant la Chambre de première instance dans le dossier n°002/02 en tant que partie civile sur son expérience du mariage et de la consommation forcés pendant le régime du Kampuchéa démocratique (KD) de 1975 à 1979. 3
Mariage forcé
En 1975, vers 17 heures, on a dit à Pen Sochan de se rendre sur le site de travail pour manger, dans le seul but de lui demander de se marier. 4 On ne lui a pas dit à l’avance qui serait son mari. 5 Om, le chef d'unité de Pen Sochan, lui a dit que si elle refusait de se marier, elle serait remodelée. 6 Après avoir entendu l'avertissement, Pen Sochan n'a pas osé protester. 7 En arrivant au lieu du mariage, Pen Sochan a vu des gens assis en rangées, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre. 8 Il s'agissait d'une cérémonie unique organisée pour 12 couples, au cours de laquelle il leur était demandé de s'engager à produire davantage d'enfants pour Angkar. 9 Pen Sochan avait 15 ou 16 ans, alors que son mari avait 25 ans. 10 Le mariage a été célébré sans l'autorisation et la présence des parents et des membres de la famille de la jeune fille. 11 Les personnes présentes étaient le camarade Om et son supérieur Oeun. 12 Om recevait des instructions concernant l'organisation du mariage au niveau du district. 13
Consommation forcée
Après la cérémonie de mariage, les jeunes mariés devaient dormir dans des chambres cloisonnées aménagées par les Khmers rouges. 14 Pen Sochan se souvient avoir vu des miliciens se tenir devant l'entrée de la hutte et surveiller les jeunes mariés pour s'assurer de la consommation de leur mariage. 15 Les deux premières nuits qui ont suivi son mariage, Pen Sochan a refusé de consommer le mariage. 16 Son mari l'a battue et son camarade Om l'a remodelée, l'avertissant que si elle refusait de consommer la troisième nuit, elle serait tuée. 17 La troisième nuit, Pen Sochan a été violée par son mari. 18 Cinq miliciens sont entrés dans la pièce et lui ont attaché les mains à un poteau. 19 Son mari lui a arraché ses vêtements et l'a violée, tandis que les miliciens regardaient et donnaient des instructions à son mari. 20 Elle a saigné pendant plus d’un mois après cet incident. 21 La Chambre de première instance s'est appuyée sur le témoignage de Pen Sochan, parmi d'autres éléments de preuve, pour constater que : i) des mariages ont été organisés pendant toute la durée du régime khmer rouge ; 22 ii) les couples devaient s'engager à produire des enfants pour l'Angkar afin d'accroître la population ; 23 iii) le nombre de couples mariés lors d'une même cérémonie de mariage allait d'un couple à 70-80 couples ; 24 iv) les Khmers rouges vérifiaient auprès des nouveaux mariés que leur mariage avait été consommé et que la seule façon d'éviter de consommer un mariage était de cacher le fait que la consommation n'avait pas eu lieu ; 25 v) un véritable consentement à la consommation d'un mariage n'était pas possible dans un environnement où les couples n'avaient pas consenti à contracter le même mariage en premier lieu ; 26 et que vi) l'absence des parents et des membres de la famille a provoqué chez de nombreuses victimes des remords, une déception et une douleur émotionnelle, et ces expériences ont eu un impact durable sur elles. 27 En appel, Khieu Samphan a contesté les éléments de preuve qui, selon lui, montraient des cas exceptionnels de préjudice, affirmant que la Chambre de première instance les avait généralisés à tort pour parvenir à ses conclusions plus générales sur le préjudice subi par les victimes. 28 Plus précisément, il a affirmé que le viol subi par Pen Sochan avait été perpétré sous la direction de jeunes miliciens qui avaient une vision très archaïque du mariage. 29 La Chambre de la Cour suprême a considéré que les éléments de preuve invoqués par Khieu Samphan n'étaient pas pertinents pour déterminer si la surveillance avait eu lieu ou s'était déroulée conformément aux principes du Parti communiste du Kampuchéa. 30 La Chambre de la Cour suprême a également considéré que Pen Sochan avait parlé de manière convaincante de l'impact des modalités par lesquelles les mariages étaient arrangés sous le régime du KD et des mariages eux-mêmes. 31
Déclaration sur la souffrance
Sous le régime, j'ai énormément souffert en tant qu'enfant cambodgienne. Je suis née femme, mais je n'ai pas eu de véritable mariage formel. J'ai, à vrai dire, été forcée, j'ai été violée. Mon corps a souffert. J'ai souffert dans mon corps. J'ai saigné, j'ai été frappée avec la partie arrière d'une houe et je porte encore aujourd'hui la cicatrice à la tête. J'ai souffert de gonflements aux chevilles qui m'empêchaient même d'aller travailler, et j'ai été fouettée par un homme à cheval et je me suis effondrée et je suis tombée dans l'eau. J'ai perdu mon père et j'ai perdu ma mère. J'ai été blessée à la tête, j'ai prendre des médicaments tous les jours pour combattre la psychose. Mes proches et mes grands-parents ont été tués, ils nous ont trompés avec leur propagande, qui nous incitait à rejoindre les rangs de l'armée. Ils nous ont convaincus de nous mettre sur notre trente-et-un et de prendre un véhicule pour aller travailler au Palais royal. Après cela, ils ont disparu. J'aimais mon père, il ne m'a jamais battue. Je ne sais pas il a été tué. J'ai perdu des biens, j'ai perdu ma maison. Ma mère a souffert d'œdèmes lors du régime des Khmers rouges, et ensuite elle est décédée lorsque nous habitions dans un pays pacifique. À l'heure actuelle, je suis veuve, j'ai six enfants, et j'ai partir à l'étranger pour gagner ma vie pendant deux ans. Je n'ai pas de maison et ma vie n'a jamais été heureuse.”

Videos

carousel
Video 1
carousel
Video 2
carousel
Video 3
carousel
Video 4
Témoignage
DateProcès-verbal d’audienceNuméro de transcription
12 octobre 2016E1/482E1/482.1
13 octobre 2016E1/483E1/483.1
Documents pertinents
Titre du document en khmerTitre du document en anglaisTitre du document en françaisNuméro de document DDocument numéro E3
ពាក្យសុំតាំងខ្លួនជាដើមបណ្តឹង រដ្ឋប្បវេណីរបស់អ្នកស្រី ប៉ែន សុចាន់ 09-VU-01589Civil party application of PEN Sochan 09-VU-01589Constitution de partie civile de PEN Sochan 09-VU-01589N/AE3/4779
ពាក្យសុំតាំងខ្លួនជាដើមបណ្តឹង រដ្ឋប្បវេណីរបស់អ្នកស្រី ប៉ែន សុចាន់ 13-VSS-00326Civil party application of PEN Sochan 13-VSS-00326Constitution de partie civile de PEN Sochan 13-VU-00326N/AE3/6034B