Case 002 Witnesses, experts and Civil Parties

Witnesses, experts and Civil Parties who have appeared in Case 002. Click on photo for larger version.

Mme. SOU Sath

Mme Sou Sath a été appelée comme témoin à témoigner sur la personnalité de l'accusé.

Sou Sath était un camarade de classe de l'accusé au Lycée de Kampong Thom pendant les années scolaires 1959 à 1961. Les deux étaient dans le même groupe d'étude.

En tant que témoin de moralité, Sou Sath décrit l'accusé comme une personne de bonne moralité, un élève fidèle, gentil, généreux, humble et docile. Elle a dit à la Chambre de première instance qu'elle l'avait remarqué car, contrairement à d'autres élèves dans la groupe d'étude, l'accusé ne cachait pas son savoir, mais était toujours désireux de le partager avec les autres. Elle l'a décrit comme étant un élève bon et ponctuel qui était respectueux envers ses professeurs et aidait les autres dans leurs études. Mais il n'avait pas beaucoup d'amis. 

Sou Sath a dit à la Chambre de première instance qu'elle ne pouvait imaginer qu'il deviendrait un jour directeur de S-21. Elle l'a appris dans le livre The Lost Executioner, une lecture qui l'a stupéfié et son terrorisé.

Mme Sou Sath demandé la permission d'effectuer une courte visite à l'accusé après son témoignage.

Transcription de procédure (DUCH) Procès - 01 septembre 2009
PENG Poan

Peng Poan a été appelé à témoigner sur la personnalité de l'accusé.

Peng Poan connaissait l'accusé sous le nom Hang Pin quand il travaillait sous ce nom enseignant au lycée de Phkoam durant les années scolaires de 1993 à 1995. L'accusé avait d'abord été recruté comme enseignant volontaire en chimie et physique pour les classes 7 et 8 avant d'être officiellement recruté à la fin de 1995. Lorsque l'accusé a été transféré au département de l'éducation de son district après un brigandage dans sa maison, Peng Poan perdu trace de lui.

En tant que témoin de moralité, Peng Poan décrit l'accusé comme une personne douce et calme. Selon lui, l'accusé n'avait montré aucun signe d'anomalie. Il a déclaré à la Chambre que l'accusé était un enseignant remarquable et qu'il etait aimé par de nombreux élèves. Ils l'appelaient "Maître grand-père" en reconnaissance de son talent.

Peng Poan appris seulement que l'accusé était l'ancien directeur de S-21 par le biais d'une émission au moment de son arrestation. Il a dit à la Chambre de première instance qu'il était très choqué quand il apprit cette nouvelle car il se souvenait de l'accusé comme un enseignant normal.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 02 septembre 2009
M. TEP Sem

M. Tep Sem a été appelé comme témoin à témoigner sur la personnalité de l'accusé.

Tep Sem était un élève de l'accusé au Lycée de Skun à Kampong Cham au cours des années scolaires 1965 à 1968. L'accusé lui a enseigné les mathématiques, la géométrie ainsi que la littérature khmère.

En tant que témoin de moralité, Tep Sem décrit l'accusé comme un enseignant remarquable qui était humble, ponctuel, et doux. Il était attentif envers ses étudiants et pour cela, il avait gagné leur respect. Tep Sem a déclaré à la Chambre de première instance que l'accusé offrait des cours particuliers gratuits aux élèves défavorisés et traitait les étudiants comme des égaux. Il a raconté comment, à la fin des cours, l'accusé soit présentait brièvement l'idéologie communiste à ses élèves, sans jamais les encourager explicitement à rejoindre le mouvement.

Transcription de procédure (DUCH) Procès - 01 septembre 2009
M. TEP Sok

M. Tep Sok a été appelé comme témoin à témoigner sur la personnalité de l'Accusé.

Tep Sok était un élève de l'accusé au collège de Skun à dans le district de Kampong Cham de 1966 à 1968.

En tant que témoin de moralité, Tep Sok décrit l'accusé dans ces années comme étant un enseignant gentil, doux, et méticuleux. Il était apprécié par tous ses élèves. Il ne possédait pas de mauvaises habitudes et aimait se présenter comme tel. En tant qu'enseignant, l'accusé traitait ses élèves également. Tep Sok a raconté qu'il (l’accusé) donnait des fournitures scolaires et des cours privés gratuitement aux élèves défavorisés, y compris lui-même et que l'accusé offrait d’héberger les élèves pauvres. L'accusé avait également créé une coopérative pour que les étudiants soient en mesure d'acheter des fournitures scolaires à un prix moins cher. Tep Sok a déclaré à la Chambre de première instance qu'il croyait qu'en partie c’était grâce à l'accusé qu'il fut en mesure de devenir un enseignant lui-même et plus tard, un directeur d'école.

M. Tep Sok appris du rôle de l'accusé sous le régime des Khmers rouges seulement au moment de son arrestation. Il a déclaré qu'il se sentait "plein de regrets qu'un tel homme vertueux aurait ete un criminel".

Transcription des débats 01 septembre 2009 - Procès « DUCH » (Journée du procès 70)
M. CHOU Vin

Chou Vin a été appelé comme témoin à témoigner sur la personnalité de l'accusé.

Chou Vin a fait connaissance de l'Accusé sous le nom Hang Pin de 1995 à 1997 alors qu'ils étaient enseignants au Lycée de Phkoam dans le district de Svay Chek. Après un brigandage à la maison de l'accusé au cours de laquelle sa femme a été tuée, Chou Vin lui a offert de rester dans le département de l’éducation. L'accusé a ensuite travaillé comme son assistant personnel.

En tant que témoin de moralité, Chou Vin décrit l'accusé comme étant un enseignant humble, travailleur, amical et méticuleux. Comme il était rapidement devenu l'enseignant le mieux instruit et la plus expérimenté de l'école, l'accusé pris le surnom "Kru Ta" ou "Maître grand-père". Il était apprécié par les enseignants et les étudiants.

Chou Vin a déclaré à la Chambre de première instance qu'il n'a appris du passé criminel de l'accusé qu'au moment de son arrestation. Il a raconté qu'il était surpris d'apprendre que l'accusé avait occupé un poste sous le régime des Khmers rouges, comme il l'avait connu comme un "aîné, personne respectueuse". L'accusé lui avait caché son passé et avait indiqué dans sa candidature qu'il avait travaillé sur les programmes scolaires durant le régime du Kampuchéa démocratique.

Transcription de procédure (DUCH) Procès - 01 septembre 2009
Mme BOU Thon

Mme Bou Thon a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-24.

Elle vivait à Phnom Penh avec son mari Phok Horn et leurs enfants lorsque les Khmers rouges ont pris le contrôle de la ville. Ils furent transférés à Phnom Penh Thmei. Son mari avait été "introduit à la révolution" par Kuy Thuon, le chef de la Zone Nord. Ensuite M. Phok Horn avait été affecté à au Ministère de l'Énergie comme chauffeur pour un camion-citerne de carburant, tandis que Bou Thon a travaillé comme cuisinière. Trois de ses enfants qui travaillaient dans une unité de travail mobile ne sont jamais revenus. En 1977, son mari est arrêté et a disparu. Elle a appris plus tard qu'il avait été transféré à S-21 et il avait été tué. Puis, elle fut transférée avec son bébé dans le village d'Anlong Kong, une composante de S-24.

En tant que témoin, Mme Bou Thon a décrit les conditions de détention à S-24. Elle n'était pas libre de parler à d'autres personnes et avait excessivement peur de se plaindre des conditions de détention telles que l'adéquation de la nourriture ou les soins de santé. Bien que les prisonniers cultivaient du riz et des légumes en abondance, ils n'étaient pas autorisés à en manger. Elle était obligée de travailler durant de longues heures et était enfermée toute la nuit. Elle a décrit ses conditions de détention comme étant "comme une prison sans murs". Mme Bou Thon a également témoigné des mauvais traitements qu'elle y a enduré. Elle a été battue, prouvé par des cicatrices sur son visage, et se sentait "déshumanisée parce que ma vie était dans leurs mains et ils pouvaient décider de me tuer a tout moment si ils voulaient le faire".

Mme Bou Thon a déclaré à la Chambre de première instance qu'elle était venue témoigner dans le but d'obtenir de la justice pour son mari et ses enfants. Elle a décrit comment il était difficile pour elle d'avancer et oublier.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 12 août 2009
M. SAOM Met

M. Saom Met a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

Saom Met rejoint la révolution Khmer Rouge au début de 1973, d'abord comme un membre de la milice, puis en tant que soldat. Après la victoire des Khmers rouges, il reçu une formation de huit mois afin de devenir messager. Il travaillât d'abord comme un gardien de la prison générale de Dam Pheng avant d'être envoyé à S-21 en 1977. Là-bas, il était l'un des vingt gardes de l'unité de garde de la prison spéciale sous la supervision de Him Huy, Sry, et Chamroeun. Vers la fin de 1978, peu après que son frère soit arrêté et envoyé à S-21, Saom Met a été transféré à S-24 sans savoir si ou non il était considéré comme un détenu. Là-bas, il a construit des digues et des canaux.

En tant que témoin, M. Saom Met a déclaré à la Chambre de première instance que des cadres supérieurs, éléments de secteur ou de zone cadres, et commandants de régiments étaient emprisonnes dans cette prison spéciale. Les quelque 100 prisonniers étaient enchaînés et détenus dans des cellules séparées, chacune gardée individuellement. Après 20 à 30 jours d'interrogatoire, ils étaient enlevés pour ne jamais revenir. M. Saom Met a ete témoin de visites de l'Accusé à plusieurs reprises. Il a également dit à la Chambre qu'une fois, il avait vu l'Accusé battant un prisonnier sur le dos avec un bâton. Il a décrit les méthodes d'interrogatoire dont il a été témoin. Saom Met a raconté que les gardes étaient terrifiés lorsqu'ils assistaient a de telles méthodes de torture infligées aux détenus. Ces gardes vivaient dans une peur constante d'être arrêtés et exécutés et ne faisaient confiance à personne.

Saom Met a déclaré à la Chambre de première instance qu'il était pas heureux avec son travail comme un garde de S-21 parce que les gens étaient arrêtés et tués. Cependant, il ne pouvait pas afficher ses émotions de peur de sa propre d'arrestation.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 11 août 2009, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002 - 10 août 2009
M. CHUUN Phal

M. Chhun Phal a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

M. Chhun Phal a rejoint le mouvement des Khmers rouges après le 17 Avril 1975. Il avait été appelé à participer à un entraînement militaire à Ta Khmau avant d'être affecté à S-24 à l'âge de 15 et de travailler dans les champs de riz et de creuser des canaux. Du début de 1976 à la fin de 1978, Chhun Phal était gardien du bâtiment numéro 2 de S-21. Ses ordres étaient de garder les prisonniers et leur interdire de s’échapper ou de se suicider.  

En tant que témoin, M. Chhun Phal a décrit les conditions de détention dans le bâtiment de S-21 qu'il gardait ainsi que les conditions de travail en tant que garde de S-21. Il se souvient d'avoir vu des prisonniers de guerre Vietnamiens, ainsi que des prisonnières et des prisonniers étrangers. Il a dit à la Chambre de première instance qu'il ne savait pas que l'Accusé était le directeur de S-21 et qu'il ne l'avait jamais vu là-bas. Il décrit avoir été envoyé à faire de l'agriculture à Choeung Ek et une fois creuser des fosses et enterrer les cadavres.

Un avocat assisté M. Chhun Phal au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

TRANSCRIPTION - PROCÈS DUCH (Journée d’audience n° 56)
CHEAM Soeur

Cheam Soeur a été appelé comme témoin pour témoigner sur le fonctionnement de S-21.

Chiem Suor a été contraint de rejoindre l'armée khmère rouge en 1973 pour travailler dans une milice locale à l'âge de 12 ans. En 1975, il a été envoyé à l'entraînement militaire à Preaek Hour, Ta Khmau, avant d'être affecté à travailler comme garde extérieur à S-21 sous la supervision de Hong et plus tard Peng. En tant que témoin, Chiem Suor a décrit les conditions de travail en tant que gardien à S-21. Il travaillait 12 heures par nuit et devait assister à des réunions d'autocritique tous les trois ou sept jours. Pendant qu'il était de garde, Chiem Suor s'est souvenu avoir entendu des véhicules entrer dans S-21 une fois tous les trois ou quatre jours et également entendu les cris des détenus qui ont été torturés. Il a raconté un incident lorsqu'il a vu un prisonnier étranger être brûlé vif avec des pneus de voiture dans l'enceinte de S-21. Chiem Suor a déclaré à la Chambre de première instance qu'il avait eu peur lorsqu'il était gardien à S-21 : « J'avais peur parce que je ne savais pas si je faisais des erreurs. J'avais peur d'être arrêté comme les autres ». Chiem Suor avait appris que son superviseur Hong avait été arrêté et emprisonné à S-21. Il a identifié Duch comme « le grand patron, supervisant ou administrant toutes les unités à S-21 », et l'a vu à S-21 alors qu'il y travaillait comme garde.

Un avocat a aidé Chiem Suor au cas où un problème d'auto-incrimination se poserait.

Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 001 - 05 août 2009
M. CHIEM Suor

M. Chiem Suor a été appelé comme témoin à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

M. Chiem Suor avait  été forcé de rejoindre l'armée des Khmers rouges en 1973 pour travailler dans une milice locale à l'âge de 12 ans. En 1975, il est envoyé en formation militaire à Preaek Hour, Ta Khmau, avant d'être affecté à travailler comme un garde à l'extérieur au S-21 sous la supervision de Hong et plus tard Peng.

En tant que témoin, Chiem Suor décrit les conditions de travail en tant que gardien à S-21. Il travaillait 12 heures chaque nuit et a devait assister à des réunions d'autocritique tous les trois ou sept jours. Alors qu'il était a son poste, M. Chiem Suor se souvient avoir entendu des véhicules entrer dans S-21 une fois tous les trois ou quatre jours et aussi avoir entendu les cris des détenus qui étaient  torturés. Il a raconté un incident durant lequel un détenu étranger avait été brûlé vif avec des pneus de voiture dans la cour de S-21. M. Chiem Suor dit à la Chambre de première instance qu'il avait peur durant son temps en tant que garde à S-21: "J'avais peut car je ne savais pas si je commettais des erreurs, je craignais d'être arrêté comme les autres." M. Chiem Suor avait appris que son superviseur Hong avait été arrêté et emprisonné à S-21. Il a identifié Duch comme "le grand patron qui supervisait et dirigeait toutes les unités de S-21", et l'a vu à S-21 quand il y travaillait comme garde.

Un avocat a assisté M. Chiem Suor au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

TRANSCRIPTION - PROCÈS DUCH (Journée d’audience n° 54)
M. SEK Dan

M. Sek Dan a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

A l'age de 11 ans, Sek Dan a été enrôlé par les Khmers rouges milices et envoyé à l'école technique de Prek Thnaot à Phnom Penh pour trois mois de formation. Après avoir travaillé dans une unité d'enfants à construire des digues aux alentours de Phnom Penh, Sek Dan a été envoyé à S-21 où il est resté jusqu'à ce que les Vietnamiens saisissent Phnom Penh en Janvier 1979. Là-bas, il a été assigné à travailler en tant que médecin d'enfants avec trois autres dans le Bâtiment 3 sous la supervision de Pao et Yeun.

En tant que témoin, Sek Dan décrit la situation médicale des détenus à l'issue des séances d'interrogation: ils étaient blessés, leurs doigts ou orteils étaient absents, et ils avaient des lésions sur les oreilles. Les médicaments distribués aux détenus étaient principalement composés de "pellets de lapin", qui n’étaient produits qu'après 1975. Il a rappelé avoir entendu des cris dans la nuit et a témoigné de la disparition de prisonniers. Certains détenus sont morts à cause de maladies et de lui et les autres médecins ont du les enterrer près de l'enceinte de S-21. Sek Dan a dit à la Chambre de première instance qu'il était extrêmement inquiet à l'époque que lui-même serait enlevé et tués. Son superviseur Pao avait été arrêté pour avoir prétendument tué un détenu. Suite à cela, Sek Dan rapporta que son deuxième superviseur Yeun s'était pendu par peur d'être arrêté.

Un avocat a assisté M. Sek Dan au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 03 août 2009
M. LACH Mean

M. Lach Mean a été à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

Lach Mean avait été recruté comme membre de la milice des Khmers rouges en 1974 avant d'en devenir un soldat. En 1975, il est envoyé en formation à l'école technique militaire de Ta Khmau. Il est ensuite affecté à travailler comme gardien de la prison de Ta Khmau et plus tard la prison de Dam Pheng à Phnom Penh. Lorsque cette prison a été relocalisée à S-21, il y travaillât comme garde et dactylographe. À la fin de 1978, il est transféré à l'unité d'interrogatoires où il a reçoit une formation sous la supervision de Kak.

En tant que témoin, M. Lach Mean a décrit les conditions de travail à S-21, précisant que le personnel de S-21 disparaissait sur une base régulière. Il a décrit les conditions de détention ainsi que les séances d'interrogations qui visaient à extraire des informations des prisonniers et identifier leurs réseaux. Sa formation en interrogateur consistait à observer son superviseur alors que celui-ci interrogeait les détenus. Il a dit à la Chambre de première instance qu'il avait seulement interrogé les détenus ordinaires et qu'il  n'était pas autorisé à infliger a les torturer. Il a reconnu devant la Chambre qu'il avait personnellement interrogé seulement trois à quatre détenus. Il a témoigné sur les méthodes de torture utilisées à S-21, telles que l'utilisation des bâtons de goyavier pour fouetter les prisonniers et les électrochocs à leurs oreilles. En tant qu'interrogateur à S-21, il s'est rappelé rencontrer l'Accusé sur une base quotidienne.

Un avocat a assisté M. Chiem Suor au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 03 août 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 03 août 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 04 août 2009
M. SUOS Thy

M. Suos Thy a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

M. Suos Thy a rejoint l'armée des Khmers rouges a la fin de 1971 suite à un appel du Prince Sihanouk. À la fin de 1975, Hor lui demanda de rejoindre le personnel de la prison de la PJ et de prendre soin des dossiers personels prisoners. Lorsque la prison a été transférée à S-21, Suos Thy a été affecté à l'unité des gardes. Il était en charge des listes de détenus et a travaillé à S-21 jusqu'à ce que l'armée Vietnamienne entre à Phnom Penh.

En tant que témoin, Suos Thy décrit la structure de S-21. Il a dit à la Chambre de première instance qu'il y avait trois branches à S-21: S-21A ou "l'unité d'interrogation", S-21B ou la "Garde soviétique", et S-21D ou S-24. Il a parlé du traitement des prisonniers entrants et sortants ainsi que des procédures différentes pour les enfants, les prisonniers amenés en masse, et l'ancien personnel de S-21 détenus à S-21. Suos Thy était en charge de la mise à jour des listes et de l'enregistrement des décès des prisonniers pour cause de maladie ou de famine ainsi que des listes de prisonniers "à être fracassé". Il se souvient avoir vu des listes de prisonniers demandés par l'unité médicale pour "transfusion sanguine"; tous étaient morts.

Suos Thy a dit à la Chambre de première instance qu'il avait clairement identifié Duch comme le Directeur de S-21; cependant, il n'a pas été en contact avec lui directement. Les ordres lui étaient relayés par Hor. Il a dit comment il détestait son travail à S-21, au cours duquel il "avait constamment peur"". Aujourd'hui, il a dit qu'il avait des remords et de la pitié envers les prisonniers arrêtés et tués à S-21.

Un avocat a assisté M. Suos Thy au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 27 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 28 juillet 2009
M. KOK Sros

M. Kok Sros a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

Kok Sros rejoint la révolution Khmer Rouge en tant que combattant à la fin de 1973. Après le 17 Avril 1975, il travaillât en tant que garde a la prison Ta Khmau, aussi connue comme l'hôpital psychiatrique. Vers la fin de 1975, il est affecté à S-21, encore une fois en tant que garde. Environ une quinzaine de jours avant que l'armée Vietnamienne n'entre à Phnom Penh, Kok Sros est pour travailler dans les champs de riz au sud de S-24.

En tant que témoin, Kok Sros a identifié Duch comme le directeur de S-21 et a dit qu'il était  appelé "Ta Duch" ou grand-père Duch à ce moment

Il décrit les conditions de détention à S-21, en disant qu'aucun détenu n’était autorisé à quitter S-21 vivant. Il s'est rappelé des cris des prisonniers pendant les interrogatoires. Il a raconté comment prisonniers lui demandaient ainsi qu'a d'autres gardes les raisons de leurs arrestations et détentions à S-21, en déclarant: "Je leur ai juste dit que je ne savais rien. C’était l'Angkar qui les avait arrêtés et les avait envoyés ici et je ne suis qu'en charge de patrouiller l'emplacement ". Kok Sros a également décrit son travail comme garde à S-21, relatant l'arrestation de deux membres de son groupe. Il a dit à la Chambre de première instance que la souffrance du personnel de "énorme". "Chacun de nous souffert et nous n'avions pas le choix, nous ne pouvions pas échapper, et nous devions travailler." Dans son équipe, seulement deux des gardes ont survécu.

Un avocat a assisté M. Kok Sros au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 22 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 27 juillet 2009
M. PRAK Khan

M. Prak Khan a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

M. Prak Khan a rejoint les Khmers rouges en 1972. Il travaillait dans une unité agricole avant d'être transféré à la Division 703. Après avoir participé à la prise de Phnom Penh, il est affecté à travailler dans les champs de riz de S-24. Entre la fin de 1975 et le début de 1976, il est envoyé à S-21 pour travailler comme garde. Vers la fin de 1976, Prak Khan est assigné à travailler comme un interrogateur dans le groupe des soi-disant "mâcheurs".

En tant que témoin, M. Prak Khan a témoigné sur les interrogatoires à S-21. Il a confirmé qu'il y avait trois groupes d'interrogateurs: le goupe "froid", le groupe "chaud", et le "groupe à mâcher". Ils 'etaient explicitement ordonnees par l'Accusé de torturer les détenus sans causer leur mort. Prak Khan a également déclaré que la torture ne pouvait être infligée que si Duch l'avait ordonné. Il a décrit la formation qu'il a reçue comme un interrogateur pendant les sessions d'étude fréquentes dans "l'école politique Duch". L'accusé enseignait des techniques de torture et la ligne politique du Parti communiste du Kampuchéa. Toutefois, M. Prak Khan a dit à la Chambre de première instance qu'il "n'avait pas pris part à la torture". Il a également parlee de la pratique de prélèvement de sang à S-21, dont il a affirmé avoir été personnellement témoin. Il a décrit l'Accusé comme une "personne studieuse, enthousiaste dans son travail" et toujours méticuleux.

Un avocat a assisté M. Prak Khan au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait. Les juges ont souligné plusieurs contradictions entre ses déclarations antérieures et son témoignage.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 21 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 22 juillet 2009
M. HIM Huy

M. Him Huy a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

Un soldat khmer rouge depuis 1972 ou de 1973, M. Him Huy a commencé à travailler à S-21 en tant que garde à la fin de 1976. Il rejoint ensuite l'unité spéciale opérant sous l'unité de défense et était responsable de l'arrestation et du transfert des détenus. En raison de l'intensification des purges internes à S-21, il est promu chef adjoint de l'unité spéciale en charge des questions de sécurité à S-21 en 1977. Il affirme qu'il fut transféré à construire des digues dans les rizières à Prey Sar 1978.

En tant que témoin, M. Him Huy s principalement témoigné sur la procédure des arrestations à S-21 y compris l'arrestation du personnel de S-21, les conditions de détention et les exécutions de prisonniers de S-21. Il a dit à la Chambre de première instance qu'il était en charge du transport des détenus à Choeung Ek où les exécutions avaient lieu début en 1977, mais qu'il n'avait lui-même exécuté qu'un seul prisonnier.

Him Huy a également abordé le rôle de l'Accusé à S-21. Il a déclaré que "Duch était le seul à donner des ordres" à S-21, et qu'il avait peur de lui. "Franchement, quand je le vois, cela me rappelle du temps où je travaillais avec lui. Je n'osais point le regarder et même maintenant, j'ai peur de lui. " Il a raconté comment le personnel de S-21 avait été "alerté" une fois que les purges internes de la prison avaient commencées.

Un avocat a assisté M. Him Huy au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait. Cependant, Him Huy n'a pas invoqué son droit de silence.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 16 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 20 juillet 2009, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 001 – 15 juillet 2009, Transcript of hearing on the substance in Case 002/02 – 04 May 2015
M. MAM Nai

M. Mam Nai a été appelé à témoigner sur les M-13 et le fonctionnement de S-21. Il était l'ancien chef de l'unité d'interrogation à S-21.

M. Mam Nai, un directeur d'école et enseignant de profession, a été arrêté par le gouvernement de Sihanouk avant 1970 pour association avec les Khmers rouges. Il est détenu pendant deux ans dans la même cellule que l'Accusé. Après sa libération, Mam Nai rejoint le Parti Communiste du Kampuchéa en 1973. Il rejoint M-13 deux ans après sa création. Il a dit à la Chambre de première instance qu'à M-13, il était affecté à planter les pommes de terre et d'interroger les détenus "moins importants". Il s'est rappelé avoir été formé comme un interrogateur en observant le déroulement des interrogatoires par l'Accusé. À S-21, il décrit son rôle comme étant celui d'un "interrogateur simple et clair", chargé principalement de l'interrogation des "cadres de seconde classe". Il a soutenu qu'il évitait délibérément de recourir à la torture pendant ses interrogatoires. Il a déclaré à la Chambre que sa survie était uniquement dûe au fait qu'il est resté "sourd et aveugle" à tout, sauf son travail. Lorsqu'il a été interrogé sur la structure de S-21 ou sa composition, il a invoqué sa mémoire défaillante et son rôle prétendument sans importance à S-21 pour expliquer son manque de connaissances.

Un avocat a assisté M. Mam Nai au cas où un problème d'auto-incrimination surgirait. Mam Nai lui-même, à plusieurs reprises a invoqué son droit contre l'auto-incrimination au cours de son témoignage, notamment lorsqu'il était confrontés aux contradictions entre ses déclarations aux co-juges d'instruction et son témoignage devant la Chambre de première instance.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 13 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 14 juillet 2009, Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 15 juillet 2009
M. NORNG Chanphal

M. Norng Chanphal a été appelé à témoigner sur le fonctionnement de S-21. Après que les Khmers Rouges aient pris le pouvoir en 1975, Norng Chanphal vivait avec ses parents dans une coopérative de Kampong Speu. Son père, un cadre khmer rouge, travaillait comme un ouvrier de chemin de fer alors que sa mère était une fermiere. Son père les quitta après avoir reçu une lettre lui demandant de travailler à Phnom Penh. Sa mère l'a attendu jusqu'à ce que quelques mois plus tard elle-même, ainsi que Norng Chanphal, alors âgé de 9 ans, et son petit frère, ont tous été ammenés à Phnom Penh. Ils ont dit qu'ils allaient pour se réunir avec leur père, mais plutot, ils furent envoyés à S-21.

Norng Chanphal était terrifié lorsqu'il a vu sa mère être maltraitée à leur arrivée à S-21. Après une nuit dans une cellule de détention au deuxième étage d'un immeuble, les enfants ont été transférés à l'arrière de l'immeuble près de l'atelier des artistes et placés sous la garde d'une femme plus âgée. Là, ils entendaient régulièrement des cris. Norng Chanphal a informé la Chambre de première instance qu'il n'avait vu sa mère qu'une seule fois alors qu'elle le regarda à travers les barreaux de la fenêtre de sa cellule de détention. Lorsque le personnel de S-21 a fui avec l'arrivée de l'armée Vietnamienne, Norng Chanphal et les quatre autres enfants se sont cachés derrière des piles de vêtements. Il décida de rester à S-21, afin que sa mère pouvait le retrouver. Un enfant est mourrut de faim avant que les soldats n'arrivent.

Norng Chanphal découvrit plus tard la biographie de son père dans les archives de S-21. Il a postulé pour devenir partie civile afin de trouver la justice pour ses parents, mais il avait manqué la date limite pour les candidatures de parties civiles.

L'Accusé a initialement disputé que le témoin ne pouvait pas avoir été à S-21, que la politique était de tuer tous les enfants qui entraient dans S-21. Cependant, après que des archives de S-21 sur la mère du témoin aient été présentées au tribunal, l'Accusé a reconnu que le témoin avait en effet été incarcéré à S-21.

Transcription de la procédure Procès "DUCH" - 02 juillet 2009
M. Chum Mey

M. Chum Mey a déposé postulé afin de devenir partie civile sur la base de sa détention à S-21 d'Octobre 1978 à Janvier 1979.

M. Chum Mey a été évacué de Phnom Penh en 1975 avec sa femme et ses quatre enfants. Quand il a entendu que "Angkar était la recherche de mécaniciens", il a enrôlé et a été envoyé sans sa famille pour réparer des machines à coudre dans une coopérative de Phnom Penh. Le 28 Octobre 1978, il est appelé pour réparer des véhicules, mais est arrêté et transféré à S-21, accusé d'être un membre du «réseau de la CIA et du KGB». Il a expliqué que, à S-21 il était détenu dans une cellule individuelle et interrogé pendant douze journées et nuits consécutives. M. Chum Mey a rappelé les insultes constantes et la torture qu'il a dû endurer. Des électrochocs lui ont été étaient infligés à deux reprises jusqu'à ce qu'il perde conscience, ses ongles ont été enlevés, et il a été sévèrement battu. Durant son témoignage, il a déclaré à plusieurs reprises qu'il se sentait plus "traité plus comme un animal" qu'un être humain. Lorsque les autorités ont découvert qu'il était un mécanicien, il a été transféré dans une salle de détention commune et était "plus maltraité", mais a dû travailler "non-stop". M. Chum Mey a témoigné sur les conséquences des souffrances qu'il a endurées à S-21: "Je pleure tous les soirs chaque fois que j'entends les gens parler des Khmers rouges, ca me rappelle ma femme et mes enfants, je suis comme un malade mental maintenant".

M. Chum Mey a posé les questions suivantes à l'Accusé: "Tous les agents de la CIA avaient-ils été fracassés?" "Qui avait décidé de concentrer sur les interrogatoires de la CIA et le KGB?" "Pourquoi accuser quelqu'un d'être un agent quand tout ce qu'il avait fait était, par exemple, c'était casser un outil?" "Qu'est-ce qu'était « Angkar »?

Transcript of proceeding "DUCH" Trial - 30 June 2009
M. Vann Nath

M. Vann Nath, 63 ans, a été appelé comme témoin à témoigner sur le fonctionnement de S-21.

M. Nath a été arrêté le 30 Décembre 1977 alors qu'il travaillait dans les rizières du nord-ouest du Cambodge. Il était accusé d'être un "traître" et fut d'abord détenu à la prison située dans la pagode de Kandal avant d'être amené à S-21. Après un mois, il est transféré dans un atelier pour travailler comme peintre, où Duch lui avait demandé de préparer un portrait de Pol Pot. Il a survécu jusqu'à ce que l'armée Vietnamienne saisisse Phnom Penh. En tant que témoin, M. Vann Nath a témoigné sur les conditions de détention "inhumaines" de S-21, et a raconté l'impossibilité d'oublier ce qu'il avait enduré à S-21. Au cours de son témoignage, certains de ses tableaux représentant des techniques de torture à S-21 ont été montrés.

M. Nath a déclaré à la Chambre de première instance qu'il voulait témoigner afin de s'assurer que les jeunes générations "ne répètent pas un tel événement historique", et pour «obtenir la justice pour ceux qui sont déjà morts."

Transcription de la procédure - "DUCH Trail" 29 juin 2009
M. Chan Khan

M. Chan Khan a été appelé à témoigner à propos de M-13, un centre de sécurité situé dans des zones sous contrôle des Khmers Rouges, qui avait été supervisé par Kaing Guek Eav.

En 1973, M. Chan Khan a été recruté alors qu'il n'était qu'un adolescent a devenir soldat. Mais il est plutôt envoyé à M-13 pour travailler comme gardien. Il y restera jusqu'à la fin de 1973 ou au début de 1974, quand il est envoyé à travailler dans les champs de riz d'Oudong avec d'autres gardiens et des prisonniers. En tant que témoin, Chan Khan a témoigné sur les conditions de détention à M-13 avec une attention particulière sur les soins médicaux qui y sont dispensés. Il a témoigné que de nombreux détenus étaient morts à cause du manque de soins de santé et qu'ils ne recevaient pas de traitement pour les plaies résultant des interrogatoires.

Au cours de son témoignage, les incohérences entre son témoignage et les déclarations qu'il avait faites devant les co-juges d'instruction ont été soulevées.

Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 001 – 21 avril 2009, Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 001 – 20 avril 2009
M. Chan Voeun

M. Chan Voeun, agé de 56 ans a été appelé à témoigner à propos de M-13, un centre de sécurité situé dans une zone sous contrôle des Khmers Rouges, qui avait été supervisé par Kaing Guek Eav.

M. Voeun prétend avoir été un membre du personnel de M-13 dans sa vingtaine, travaillant dans l'unité d'économie de 1974 à 1975. Il était assigné à trouver de la nourriture pour les prisonniers et a témoigné devant la Chambre de première instance qu'il n'était seulement dans les locaux de M-13 qu'une fois ou deux fois par mois. Parce qu'il avait permis à trois détenus de s'échapper durant sa garde, il a raconté qu'il avait été arrêté et emprisonné par Duch à M-13. Il s'était ensuite échappé vers sa commune, a été renvoyé à M-13 par son chef de village, et par la suite libéré par Duch. En tant que témoin, M. Chan Voeun témoigné sur les conditions de détention, les méthodes d'interrogatoire, et les exécutions à M-13. Il a dit à la Chambre de première instance que de nombreux villageois du sous district de Amleang, y compris son oncle et sa tante étaient détenus à M-13 et qu'il était détesté par les villageois de Amleang a cause de sa collaboration avec Duch. Il a témoigné qu'il a personnellement été témoin de séances d'interrogatoires et de tortures conduites par Duch sur des détenus. Duch aurait également abattu son oncle à mort avec un fusil. L'Accusé a disputé le témoignage du témoin et a également nié que le témoin avait été un membre du personnel de M-13.

Au cours de son témoignage, les incohérences entre son témoignage et les déclarations qu'il avait faites devant les co-juges d'instruction ont été soulevées.

Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 001 - 20 avril 2009
Mr.UCH Sorn

Uch Sorn, 72 ans, a été appelé comme témoin pour témoigner au sujet de M-13, un bureau de sécurité situé dans une zone sous contrôle khmer rouge, qui avait été supervisé par Kaing Guek Eav.

En 1973, M. Sorn a été accusé d'être un espion et détenu à M-13 pendant un an, où il a été contraint d'effectuer des travaux d'entretien, notamment balayer, ramasser du bois et creuser des tombes. En octobre ou novembre 1974, il est libéré et envoyé dans la province de Pursat, mais ne revient dans son village natal qu'en 1979. En tant que témoin, Uch Sorn témoigne sur les conditions de détention à M-13. Il a déclaré à la Chambre de première instance que des tortures émotionnelles et physiques avaient été infligées aux prisonniers, notamment la torture et la famine.

Uch a déclaré à la Chambre de première instance que les autres détenus étaient des gens ordinaires de son village et non des militaires de haut rang et que les gardiens étaient très jeunes, entre 15 et 20 ans.

Transcription de l'audience sur le fond dans l'affaire 002 - 09 avril 2009

Pagination